Le programme :

Isabelle Bary, le 9 mai 2016, à 20H15, pour son roman "Zebraska"

Martin Leroy, quinze ans six mois et vingt-deux jours, vient de recevoir un étrange cadeau : un paquet de feuilles reliées. Il croit d’abord à une farce – on ne lit plus de livres en 2050 –, mais lorsqu’il découvre l’écriture penchée de sa grand-mère qui, sur la première page, annonce : À mon petit zébron Marty, il est pris d’un véritable tremblement.

Cover Zebraska

Au risque de paraître ringard, il entame clandestinement la lecture de ce roman qui dévoile la vie mystérieuse et bouleversée d’un enfant Haut Potentiel dans les années 2010 et de sa mère à la fois touchante et burlesque… Il comprend peu à peu qu’il n’est pas étranger aux secrets bien gardés que renferme ce récit.

On les appelle HP, HPI, surdoués, précoces, zèbres… À l’abri de toute prétention, avec tendresse, humour et fantaisie, une tentative de démystification de ces enfants pas comme les autres, menottés à des clichés fumistes et si souvent incompris. En osant la question « comment être un bon parent? »

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La bibliothèque reçoit, de septembre à novembre et de février à avril, un auteur belge, à destination des adultes ou des jeunes. Nous recevons aussi des acteurs du monde du livre et de la lecture qui parlent de leur métier. Ces entretiens ont toujours lieu un lundi à 20h15.

Luc Vandermaelen, comédien et lecteur professionnel, ex-animateur sur Musiq3,  anime ces Lundis littéraires. Ces séances sont ouvertes à tous. L'entrée est gratuite pour les personnes inscrites à la bibliothèque. Un droit d'entrée de 5 euros pour les six séances de la saison est demandé pour les autres personnes.

Le 14 septembre 2015, nous avons fêté les 20 ans d'existence de cette animation à la Bibliothèque Charles Bertin : en 20 ans, plus de 100 auteurs belges différents ont défilé au gré des saisons !

20 ans après, 20 ans et après ?

Le lundi 14 septembre, la Bibliothèque Charles Bertin, située à Rhode-Saint-Genèse organisait une soirée toute particulière : depuis 20 ans, cette bibliothèque organise des rencontres littéraires avec des auteur(e)s belges et des personnalités issues du monde de l’édition ou de la traduction : les Lundis de la bibliothèque.

20 ans plus tôt, l’écrivain Charles Bertin avait demandé en personne à Lily Dallemagne d’organiser ces séances, ce qu’elle fit jusqu’en 2004. Monique Lambert poursuivit les rencontres jusqu’en 2014 avant de passer la main à Luc Vandermaelen.

Durant toutes ces saisons, la Bibliothèque Charles Bertin a ainsi vu défiler plus de 100 acteurs du monde du livre qui ont tous permis aux amateurs de lecture d’en sortir grandis et désireux d’en apprendre davantage sur la carrière ou les oeuvres des auteurs.

Cette soirée a donc été l’occasion d’écouter Jacques de Decker, Académicien-Secrétaire perpétuel à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique. Il a évoqué avec brio la littérature belge, devant une belle assistance.

La littérature belge, qui existe en 2 langues bien que la littérature flamande soit née au moyen-âge, propose une série grandiose d’auteurs depuis des décennies : Camille Lemonnier, Maurice Maeterlinck, Thomas Owen, Jean Ray, Emile Verhaeren ou encore Suzanne Lilar. Si la langue des auteurs belges est différente, les écrits convergent souvent (Marcel Thiry et Johan Daisne par exemple), alors que l’on peut parler la même langue et être très différents, ainsi les Anglais et les Écossais. Surtout, nous devons prendre conscience que nous sommes uniques par notre spécificité et notre poésie permanente. Nos auteur(e)s francophones doivent cesser d’imaginer que tout se passe en France, et regarder la qualité de nos éditeurs belges, qui dénichent avec talent l’une ou l’autre pépite littéraire.

Jacques de Decker a fini la soirée en évoquant ses coups de coeur littéraires (comme Jacques Crickillon, Jean-Pierre Verheggen, Diane Meur). Il explique qu’un bon critique se doit d’avoir une éthique, une clarté d’information et une évaluation objective. Une chronique littéraire réussira grâce à un mécanisme de substitution qui percera subtilement l’écriture d’une oeuvre, distillant en substance un climat que le lecteur voudra - ou pas - quintessencier de ses doigts et de ses yeux ensuite.